L’IA va vite, mais pas sans vous.

Quand il s’agit d’IA, on entend souvent qu’il suffirait d’un bon prompt. Une phrase bien tournée, quelques mots bien choisis, et l’intelligence artificielle générerait un contenu prêt à publier. C’est l’image qu’on nous vend. Celle d’un outil miracle, capable de court-circuiter le doute, le tâtonnement, la sueur.

Ce mythe est récent, mais tenace, et la réalité plus laborieuse.

Version 37 : quand “gagner du temps” prend des heures

Chez Blank Space, on a testé. En vrai. Pas pour le plaisir de jouer avec une techno, mais pour voir ce qu’on peut en faire, concrètement. Et ce qu’on observe, c’est ça : entre le prompt initial et le résultat publiable, il y a des dizaines d’itérations. Des versions à corriger, à affiner, à élaguer. Des relectures, des hésitations, des retours à la case départ.

L’IA ne pense pas. Elle compile. Elle extrapole depuis des modèles statistiques. Elle produit une forme, pas un fond. Et cette forme, il faut la cadrer, la reformuler, la trier. Ce travail-là, personne (ni rien) ne le fera à votre place.

Ce que l’IA fait bien (et ce qu’elle ne fera jamais pour vous)

L’IA est rapide. Elle est docile. Elle est disponible. Elle peut générer une base, proposer un angle, simuler un ton. Elle peut même surprendre, parfois. Mais elle ne comprend pas ce qu’elle écrit. Elle ne saisit ni le contexte, ni les enjeux, ni les conséquences de ce qu’elle propose.

Elle ne tranche pas. Elle ne prend pas position. Elle ne sait pas ce qui est juste ou nécessaire pour votre projet, votre public, votre responsabilité.

Ce que l’IA fait bien, c’est fournir un brouillon. Pas une solution.

Notre méthode : utiliser sans déléguer

On utilise l’IA comme un outil. Pas comme une réponse.

On l’emploie pour explorer des formulations, générer des variantes, tester des pistes. Ensuite, on trie. On réécrit. On reformule. On se demande ce qu’on veut vraiment dire — et pourquoi. Et là aussi l’IA peut aider, pour proposer des contre-arguments et aider à valider ou invalider nos travaux.

Là où certains espèrent gagner du temps, on préfère ne pas en perdre à corriger des contenus creux. L’IA peut accélérer un processus déjà bien pensé. Elle ne remplacera jamais la clarté d’un brief, la justesse d’un angle, la cohérence d’un ton.

L’IA révèle le travail qu’on croyait éviter

L’IA ne supprime pas la nécessité de réfléchir. Elle déplace simplement le moment où il faut le faire.

Elle peut produire sans fin, mais elle ne choisira pas ce qui compte. Elle ne posera pas de limites, ne précisera pas d’intention, ne prendra pas de recul. Elle exécutera. Point.

Travailler avec elle, c’est accepter cette nouvelle exigence : affûter notre regard, préciser nos intentions, renforcer notre sens critique.

Ce n’est pas un raccourci. C’est un déplacement du travail. Et il reste à faire.


🔍 Ce qu’on a laissé de côté (et pourquoi)
On n’a pas traité ici les risques éthiques de l’IA, ni les débats sur l’autonomie des outils. Ce n’était pas l’objet. Ici, on parle de pratique : de ce que ça change dans notre manière de bosser. Les autres angles viendront, un à la fois. Avec précision.

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